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GUINÉE/RAPATRIEMENT DES ÉTRANGERS EN SITUATION IRRÉGULIÈRE PROVOQUE LA TENSION ENTRE LA GUINÉE ET SIRRA LEONE

In this photo taken on Tuesday, Aug. 12, 2014, Guinea soldiers stand around a rope across the road that separates Guinea and Sierra Leone, and works as a makeshift border control checkpoint at Gbalamuya-Pamelap, Guinea. As Guinea closed its border with Sierra Leone at the weekend in an attempt to halt the spread of the deadly Ebola virus, people and goods were not able to cross to either side. (AP Photo/ Youssouf Bah)

GUINÉE/CONAKRY/Les récentes opérations de rapatriement des ressortissants étrangers en situation irrégulière, menées par les autorités guinéennes, créent des frictions diplomatiques avec la Sierra Leone. Mardi dernier, un incident à la frontière de Gbalamuya a temporairement exacerbé les tensions entre les deux pays voisins.Selon des sources, les autorités guinéennes ont renvoyé plusieurs individus suspectés d’être des citoyens sierra-léonais, sans notification préalable aux responsables de Freetown.

Ces personnes sont accusées par Conakry d’activités constituant une menace à la sécurité publique, dans un contexte marqué par une recrudescence de la criminalité dans la capitale guinéenne et ses alentours. Arrivés au poste frontalier de Gbalamuya, dans le district de Kambia, les agents sierra-léonais ont initialement refusé d’accueillir ces individus, invoquant l’incertitude sur leur nationalité réelle. Ils ont également dénoncé l’absence de préavis de la part des autorités guinéennes, un non-respect des protocoles habituels de rapatriement selon un communiqué publié par les services de police sierra-léonais.L’incident a conduit à une fermeture temporaire de la frontière, exacerbant les tensions pendant plusieurs heures.

Ce n’est qu’après des vérifications d’identité et des négociations que la situation a été partiellement résolue.Du côté guinéen, ces opérations de rapatriement s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie visant à renforcer la sécurité à Conakry, où une série d’arrestations liées à la criminalité a récemment eu lieu.

Plus de cent personnes, dont des étrangers, ont été interpellées au cours des dernières semaines dans les banlieues de la capitale.Un responsable guinéen, sous couvert d’anonymat, explique que les mesures de rapatriement visent à limiter l’immigration clandestine et à lutter contre les activités criminelles transfrontalières.À Freetown, cette méthode est jugée « abrupte et non conforme aux bonnes pratiques diplomatiques ».

Les autorités sierra-léonaises exigent désormais une notification systématique avant tout rapatriement et rappellent l’importance du respect des protocoles bilatéraux pour éviter de nouvelles crises.

Les tensions actuelles soulignent la nécessité d’un dialogue renforcé entre les deux pays afin de prévenir des incidents similaires à l’avenir.

SALOUMDIARRA

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