CONAKRY/Ce mardi 7 janvier 2025, le Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum a rendu son verdict dans l’affaire Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL). Reconnu coupable d’outrage au chef de l’État et de diffamation, il a été condamné à deux ans de prison ferme. Le jugement repose sur des dispositions de la loi sur la cybercriminalité, après des propos jugés offensants tenus par le leader politique.
La condamnation a suscité des réactions contrastées. Devant le tribunal, des militants du MoDeL ont exprimé leur mécontentement, dénonçant une décision qu’ils considèrent injuste. Diallo Amadou Oury, responsable du parti, a déclaré : « Nous allons explorer toutes les voies juridiques pour contester ce verdict. »
Les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel, espérant un réexamen du dossier. Ils demandent également la restitution des biens saisis lors de l’arrestation de leur client, notamment son disque dur.
Cette affaire intervient dans un contexte de débats persistants sur la liberté d’expression en Guinée et l’application des lois sur la cybercriminalité. Tandis que certains y voient une mesure légitime pour protéger les institutions, d’autres redoutent des dérives qui pourraient restreindre les droits fondamentaux.
L’affaire Aliou Bah continue de diviser l’opinion publique et sera suivie de près dans les prochains mois.
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