CONAKRY/Quelques jours après le meurtre brutal de Mamadou Djan Diallo, un élève de 7ème année à Coba Raré, dans la préfecture de Boffa, une équipe de Guineegazette.com s’est rendue ce vendredi 18 Avril 2025 auprès de sa famille. Le père et la mère du jeune garçon, toujours sous le choc, peinent à accepter la disparition tragique de leur enfant.
Sous l’emprise d’une profonde douleur, les parents de Mamadou Djan Diallo racontent difficilement les derniers instants de leur fils, âgé de 15 ans.
Il a été égorgé le jeudi 10 avril 2025, aux environs de 19 heures, alors qu’il revenait d’une commission faite pour sa mère, à quelques encablures du village de Coba Raré.Aboubacar Adamon Camara, un habitant de la localité, affirme avoir vu Mamadou peu avant sa mort.
« C’est lui qui nous a accompagnés ce jour-là à la mosquée pour une réunion. Ensuite, il est allé acheter un sac de sucre pour sa mère. Il est revenu puis est ressorti pour un besoin personnel. C’est vers 23 heures que nous avons été informés qu’il avait été retrouvé égorgé, non loin du village. C’était un enfant admirable et très poli », témoigne-t-il, encore bouleversé.
Au moment du drame, Thierno Mouctar Diallo, père de la victime et commerçant de profession, se trouvait en visite à Mali Yemberen, son village natal, auprès de son père malade. Il raconte avoir été alerté par téléphone.« Le 11 avril, après la prière de l’aube, j’ai reçu un appel d’un numéro étranger. Celui-ci m’a demandé de rentrer urgemment à Coba. J’ai insisté pour savoir pourquoi, et c’est alors qu’il m’a annoncé la mort de mon fils. J’ai été abasourdi. Heureusement, les sages de la mosquée m’ont aidé à garder mon calme », confie-t-il, ému.
Selon lui, Mamadou était un enfant modèle, apprécié par ses enseignants, ses camarades de classe et les voisins du quartier. Il était également chef de classe.Le président du district de Coba Raré, Bana Conté, a livré des détails importants sur l’enquête en cours.« Avant l’arrivée des forces de sécurité, la moto du garçon était retrouvée près du corps. Mais son sac à dos, contenant son téléphone, avait disparu. Nous avons tenté d’appeler son numéro. Un homme a décroché, affirmant tour à tour être à Tatéma, puis vers Tanènè. Les forces de sécurité ont fini par le localiser et l’interpeller. Il a été transféré à Boffa », a-t-il révélé.
Selon nos informations, l’homme arrêté serait impliqué dans un réseau criminel actif dans la région.Ce drame remet au centre des débats la question de la sécurité dans les zones rurales du pays, où les citoyens vivent souvent sans protection adéquate.
Saloum Diarra Condé