GOMA/La République démocratique du Congo (RDC) est plongée dans une crise sécuritaire majeure. Après avoir pris le contrôle de Goma, principale ville de l’est du pays, le groupe rebelle M23 et ses alliés rwandais annoncent vouloir poursuivre leur avancée jusqu’à Kinshasa. Face à cette menace, le président Félix Tshisekedi promet une riposte vigoureuse.
Coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, Goma est tombée aux mains des rebelles du M23 et des forces rwandaises après une offensive de plusieurs semaines. Ce jeudi, Corneille Nangaa, chef de la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23, a déclaré lors d’une conférence de presse : « Nous sommes à Goma pour y rester et nous allons continuer la marche de libération jusqu’à Kinshasa. »
Cette déclaration marque une escalade inquiétante dans un conflit qui fragilise déjà la région du Nord-Kivu, où le M23 contrôle de vastes territoires depuis plusieurs mois.
Malgré ces revers militaires, le président Félix Tshisekedi refuse de céder du terrain. Mercredi, il a affirmé qu’une « riposte vigoureuse » était en cours pour contrer l’avancée rebelle. Il a également mis en garde contre le risque d’une escalade régionale qui pourrait déstabiliser toute l’Afrique centrale.
L’implication présumée du Rwanda dans l’offensive du M23 exacerbe les tensions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer une guerre par procuration qui pourrait dégénérer en un conflit à plus grande échelle.
Alors que la situation demeure incertaine, la population civile de Goma et des environs est la première victime de cette crise. Entre exactions, déplacements forcés et incertitude quant à l’avenir, l’est de la RDC s’enfonce un peu plus dans l’instabilité.
La communauté internationale, jusqu’ici timide, pourrait-elle intervenir pour éviter un chaos total ? Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du pays.
Saloumdiarra
