Washington, alors que les tensions commerciales s’intensifient à travers le globe, les économies en développement « se trouvent désormais en première ligne d’un conflit commercial mondial », selon Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale.
Dans son dernier rapport, l’institution appelle ces pays à adopter une stratégie offensive et résiliente face à la multiplication des barrières commerciales et à l’incertitude croissante.« La meilleure façon de réagir est de redoubler d’efforts en matière d’intégration avec de nouveaux partenaires, de promouvoir des réformes propices à la croissance et de renforcer la résilience budgétaire pour affronter la tempête », a insisté M. Kose.
Miser sur de nouveaux partenariats et diversifier les échanges Face à ce nouveau climat protectionniste, le rapport préconise une libéralisation accrue des échanges. Il recommande aux pays en développement de conclure des partenariats commerciaux et d’investissement stratégiques, notamment à travers des accords régionaux, afin de réduire leur dépendance à quelques marchés majeurs.
Cette approche permettrait à ces économies de mieux faire face aux chocs externes et de renforcer leur position dans les chaînes de valeur mondiales. Avec des ressources publiques de plus en plus limitées et des besoins sociaux croissants, les décideurs doivent recentrer leurs priorités budgétaires.
Le rapport insiste sur la nécessité de mobiliser davantage de recettes fiscales intérieures, Allouer les dépenses publiques aux ménages les plus vulnérables, Et renforcer les cadres budgétaires nationaux pour plus de transparence et d’efficacité. L’emploi productif, clé de la croissance durable Pour accélérer la croissance économique, la réforme du climat des affaires s’impose.
Mais elle doit s’accompagner d’une meilleure adéquation entre les compétences des travailleurs et les besoins du marché.Le rapport appelle à des investissements ciblés dans la formation professionnelle, ainsi qu’à des politiques favorisant un emploi productif et inclusif. Il s’agit de créer les conditions pour une croissance durable, portée par une population active bien formée et dynamique.
Enfin, la Banque mondiale souligne l’importance d’un dialogue mondial plus étroit. La coopération internationale, à travers des financements concessionnels, des interventions multilatérales et des programmes d’urgence pour les pays touchés par les conflits, sera essentielle pour éviter un recul global du développement.Dans un contexte de fragmentation du commerce mondial, la Banque mondiale exhorte les pays en développement à se tourner vers l’intégration régionale, la mobilisation intérieure et l’emploi productif.
Une coopération mondiale renforcée sera indispensable pour tracer une voie vers une prospérité plus équitable.
Saloum Diarra Conde