CONAKRY/Les Forces Vives de Guinée, regroupant des acteurs de la société civile, des partis politiques et des syndicats, ont annoncé la reprise des manifestations à partir du 6 janvier 2025. Cette décision intervient dans un contexte où ces organisations estiment que la transition en cours atteint son terme le 31 décembre 2024.
Dans un communiqué publié ce mercredi, les Forces Vives dénoncent ce qu’elles qualifient de « manque de volonté des autorités de transition » à respecter les délais convenus pour un retour à l’ordre constitutionnel. Elles exigent notamment la publication d’un calendrier électoral précis et crédible, ainsi que des garanties pour l’organisation d’élections transparentes.
Selon les responsables des Forces Vives, cette reprise des manifestations vise à rappeler aux autorités de transition leur engagement initial : restaurer la démocratie dans des délais raisonnables. « Nous avons attendu avec patience et responsabilité, mais il est clair que le gouvernement de transition ne respecte pas ses promesses », a déclaré un membre influent du collectif.Les manifestations annoncées promettent de mobiliser plusieurs régions du pays, notamment Conakry, où les tensions sont souvent plus vives.
Les Forces Vives appellent la population à se mobiliser massivement, tout en insistant sur le caractère pacifique des manifestations prévues.Du côté des autorités, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée, mais cette annonce place le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) sous une pression accrue.
Alors que les relations entre les Forces Vives et le gouvernement de transition sont marquées par des divergences profondes, cette initiative pourrait intensifier les tensions déjà perceptibles.
La situation politique en Guinée reste fragile, et ces manifestations risquent de raviver des affrontements entre les citoyens et les forces de l’ordre, comme ce fut le cas lors des précédentes mobilisations. À l’approche du 6 janvier 2025, le climat social pourrait connaître une recrudescence d’instabilité.
En attendant, la communauté internationale observe de près les évolutions en Guinée. Les partenaires internationaux ont régulièrement appelé au dialogue entre les différentes parties pour éviter des crises prolongées susceptibles de compromettre le retour à une gouvernance démocratique.
Alors que la date limite fixée par les Forces Vives approche, les regards sont désormais tournés vers Conakry et les régions environnantes. Reste à voir si cette nouvelle mobilisation pourra infléchir la trajectoire de la transition ou si, au contraire, elle marquera le début d’un bras de fer encore plus intense entre les différents acteurs.
SALOUMDIARRA