MALI/BAMAKO/Le Mali connaît un bouleversement majeur à la tête de son gouvernement de transition. Le général Abdoulaye Maïga a été officiellement nommé Premier ministre par décret présidentiel, lu sur l’ORTM, la télévision nationale, ce jeudi 21 novembre 2024. Cette nomination intervient dans un climat politique tendu, marqué par la révocation de son prédécesseur, Choguel Maïga, et de l’ensemble de son gouvernement, annoncée la veille.
Abdoulaye Maïga n’est pas un inconnu des Maliens. En tant que ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, il a joué un rôle central dans la gestion de la transition. Lors de l’absence de Choguel Maïga pour des raisons de santé, il avait déjà assuré l’intérim à la Primature, renforçant ainsi sa stature politique.
Le général, qui a été promu en octobre dernier, au même moment que les leaders du coup d’État de 2020, est désormais un pilier du régime de transition. Son style martial, ponctué de phrases mémorables comme « À bon entendeur, tant pis », lui a permis de se démarquer sur la scène politique nationale et internationale.Choguel Maïga, pour sa part, n’a pas tardé à réagir.
Dès l’annonce de sa révocation, il s’est exprimé sur les réseaux sociaux dans des termes offensifs, dénonçant ce qu’il considère comme une injustice et réaffirmant son engagement envers le peuple malien.
La nomination du général Abdoulaye Maïga survient alors que le Mali traverse une période de défis multiples, entre la pression internationale, les tensions régionales, et la nécessité d’organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel.
La suite de cette transition s’annonce cruciale pour l’avenir du pays, tandis que les Maliens attendent des réponses concrètes face à leurs préoccupations sécuritaires et économiques.
Saloum condé
