CALIFORNIE/Le président américain Donald Trump s’est rendu ce vendredi 24 janvier 2025 en Californie et en Caroline du Nord, deux États frappés par des catastrophes naturelles majeures. Si son déplacement auprès des sinistrés aurait pu être une démonstration d’unité nationale, il a pris une tournure éminemment politique.
À Los Angeles, encore endeuillée par les incendies ravageurs des deux dernières semaines, Donald Trump a déclaré qu’il n’aiderait la Californie à se relever que si elle faisait preuve de « coopération minimale » avec son administration. Parmi ses demandes figurent la mise en place de preuves d’identité pour les électeurs et des mesures liées à la gestion de l’eau.« Je veux des preuves d’identité pour les électeurs et je veux que l’eau soit libérée », a-t-il affirmé, accusant sans preuves l’État démocrate de permettre aux sans-papiers de voter et de mal gérer ses ressources hydriques.

En Caroline du Nord, État républicain dévasté par un ouragan en octobre dernier, Trump a annoncé vouloir « réformer fondamentalement » la FEMA (Agence fédérale de gestion des urgences), voire la supprimer. « La FEMA nous a vraiment laissés tomber », a-t-il déclaré, critiquant la gestion des secours.Ces déclarations ont suscité des inquiétudes, car la FEMA joue un rôle central dans l’aide aux victimes de catastrophes naturelles.

En Californie, les responsables locaux ont dénoncé une politisation inappropriée des drames humains, tandis qu’en Caroline du Nord, des républicains ont salué ses critiques envers l’agence.Alors que les élections approchent, ce déplacement soulève des questions sur l’utilisation de l’aide fédérale comme levier politique.

Pour Donald Trump, cette stratégie pourrait consolider son soutien auprès de sa base républicaine, mais risque de creuser davantage les divisions avec les États démocrates.
Ce premier déplacement présidentiel reflète ainsi les tensions qui continuent de polariser les États-Unis, même face à des tragédies communes.
Guineegazette.com: source FRANCE 24