Kindia: Selon une information rapportée par Guinée Mines, le village de GBÔKÔ, dans la sous-préfecture de Molota (Kindia), est en proie à une exploitation artisanale et illégale de l’or. Cette ruée incontrôlée vers le métal jaune rappelle les mêmes dérives déjà constatées à Siguiri ou Gaoual, avec des conséquences dramatiques sur l’environnement et la santé des populations.
L’exploitation illégale de l’or gagne du terrain en Guinée. Après les foyers bien connus de Siguiri, Kouroussa ou Gaoual, c’est désormais Kindia, et plus précisément GBÔKÔ, un secteur relevant du district de Koundaya, qui subit les effets dévastateurs de l’orpaillage sauvage.
Une mission conduite récemment par le Directeur préfectoral des Mines de Kindia a permis de dresser un constat alarmant : des trous béants couvrent le terrain, les cours d’eau sont pollués, et des machines de dragage interdites opèrent sans autorisation.

Pire, des enfants participent à ces activités, exposant leur santé et leur avenir.Face à cette situation, les autorités locales ont ordonné l’arrêt immédiat de toutes les activités d’extraction aurifère dans la zone. Plusieurs machines ont été saisies, et des exploitants en majorité étrangers convoqués.
Le cas de GBÔKÔ illustre un paradoxe cruel : bien que premier village aurifère de la préfecture, il reste enclavé et sous-équipé, sans infrastructures de base. Comme à Siguiri ou Gaoual, les populations locales ne profitent en rien de cette exploitation sauvage, qui ne fait qu’aggraver leur précarité.

Les autorités annoncent que cette opération s’étendra bientôt à Souguéta, Madina Oula et Bangouya, dans l’objectif de freiner l’expansion de l’orpaillage clandestin dans toute la préfecture de Kindia.
Guineegazette.com