GUINEE/CONAKRY/Ce mardi 12 novembre, le Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum devait accueillir une étape décisive dans le procès de Bakary Gamalo Bamba, directeur du journal « Le Baobab », poursuivi pour « atteinte à la vie privée » envers Francis Kova Zoumanigui, président de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Mais en raison de la rentrée solennelle des avocats, les plaidoiries et réquisitions n’ont finalement pas eu lieu, reportant le procès au 19 novembre.
Cette affaire, très suivie, soulève des questions sensibles pour la presse guinéenne autour des droits des journalistes et des limites de la confidentialité.Incarcéré depuis le 15 octobre 2024 à la maison centrale de Conakry, Bakary Gamalo Bamba est accusé d’avoir enregistré le président de la CRIEF lors d’un entretien sans autorisation préalable.
Ce dernier, s’estimant victime d’une atteinte à sa vie privée, a porté plainte contre le journaliste, déclenchant une procédure judiciaire aux répercussions potentielles importantes. Lors des deux premières audiences, le prévenu a admis les faits, expliquant qu’il avait enregistré la conversation sans intention de nuire.
Cette déclaration n’a pas pour autant apaisé les tensions, notamment du côté de la partie civile, qui exige des sanctions fermes pour ce qu’elle considère comme une violation grave.
La profession journalistique en Guinée suit de près ce procès, car il pourrait avoir des conséquences sur la manière dont les journalistes traitent les informations
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