PARIS/Ce samedi 28 décembre 2024, les Forces Vives de Guinée ont mobilisé leurs partisans dans les rues de Paris pour dénoncer le prolongement de la transition militaire en Guinée. Ce rassemblement marque le lancement d’une série d’actions visant à obtenir une transition civile et le respect des engagements initiaux du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).
Les manifestants reprochent au CNRD de ne pas avoir tenu sa promesse d’organiser des élections dans les 24 mois suivant sa prise de pouvoir, une échéance qui expire le 31 décembre 2024. Selon eux, ce retard compromet le retour à l’ordre constitutionnel et alimente la méfiance envers la junte militaire.
Cette mobilisation de la diaspora guinéenne à Paris met en lumière le climat d’incertitude et de mécontentement autour de la transition en Guinée, alors que le pays approche d’une date charnière. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir du processus démocratique.
Par ailleurs, les protestataires ont exigé la libération d’Aliou Bah, une figure politique arrêtée à la frontière guinéo-libérienne et accusée d’« offense au chef de l’État ». Pour les Forces Vives, cette arrestation est une tentative d’intimidation visant à museler les opposants. Ils menacent de ne plus reconnaître le CNRD comme autorité légitime si leurs revendications ne sont pas prises en compte d’ici la fin de l’année.
En réponse à ces tensions, le porte-parole du gouvernement guinéen a plaidé pour l’apaisement et le dialogue. « La liberté d’expression et le droit de manifester sont des acquis importants. Ils doivent être respectés. Mais la violence n’est pas une option. Elle divise, détruit et nous éloigne un peu plus des solutions que nous recherchons tous », a-t-il déclaré dans un message officiel.
S.Mansaré