CONAKRY/ Le Tribunal de Première Instance de Kaloum a ouvert, ce jeudi 2 janvier, la phase des plaidoiries et réquisitions dans le procès d’Aliou Bah, leader du MoDel (Mouvement Démocratique pour l’Équilibre et le Libéralisme). L’opposant est accusé d’« offense au Chef de l’État » après avoir fait une déclaration jugée par le procureur comme étant offensante et visant indirectement le président de la République.
L’accusation repose sur l’article 659 du Code pénal guinéen, qui pénalise toute forme d’attaque envers le Chef de l’État. Le ministère public a requis une peine de deux ans de prison contre Aliou Bah, estimant que ses propos, bien que critiquant la gestion du pouvoir, franchissaient les limites de la liberté d’expression en constituant une offense personnelle au président.
La défense d’Aliou Bah, cependant, a fermement rejeté cette accusation, arguant que ses propos étaient purement politiques et s’inscrivaient dans le cadre de l’opposition légitime à un pouvoir en place. Selon les avocats de la défense, cette procédure judiciaire vise avant tout à réduire la liberté d’expression et à réprimer toute critique envers les autorités.
Ce procès intervient dans un contexte politique déjà tendu en Guinée, où l’opposition et le gouvernement s’affrontent sur plusieurs questions clés.
Les répercussions de cette affaire pourraient avoir un impact sur la dynamique politique du pays, alors que les partisans du pouvoir et ceux de l’opposition suivent de près l’évolution de cette procédure judiciaire. Le verdict est attendu dans les jours à venir.
Saloum Diarra condé