ACCRA/Le Ghana célèbre un moment historique avec l’investiture de John Dramani Mahama en tant que président de la République. Élu en décembre dernier avec 56,6 % des voix, il succède à Nana Akufo-Addo, marquant le retour au pouvoir du National Democratic Congress (NDC) après huit ans de gouvernance du New Patriotic Party (NPP).La cérémonie s’est déroulée ce mardi matin sur la place de l’Indépendance, à Accra, devant une foule enthousiaste et parée des couleurs emblématiques du NDC (vert, rouge, noir et blanc).
John Mahama, 66 ans, a qualifié sa réélection d’« événement historique qui vaut la peine d’être répété ».Aux côtés de M. Mahama, Jane Naana Opoku-Agyemang, première femme vice-présidente du Ghana, a également prêté serment, soulignant une avancée significative pour la représentation féminine dans la sphère politique du pays.
La cérémonie a réuni une vingtaine de chefs d’État africains, parmi lesquels Bola Ahmed Tinubu (Nigeria), Félix Tshisekedi (RDC), Ibrahim Traoré (Burkina Faso), et Mamadi Doumbouya (Guinée). Plusieurs anciens présidents et dignitaires internationaux étaient également présents, témoignant de l’intérêt régional et mondial pour ce moment clé.
Le Ghana, premier producteur d’or en Afrique et deuxième exportateur mondial de cacao, reste un exemple de démocratie stable sur le continent. Depuis le retour au multipartisme en 1992, les alternances pacifiques entre les deux principaux partis, le NPP et le NDC, renforcent sa réputation d’exception démocratique en Afrique de l’Ouest.Avec son retour au pouvoir, John Mahama, président de 2012 à 2017, fait face à de nombreux défis : relance économique, lutte contre l’inflation et amélioration des infrastructures.
Cependant, son expérience et la popularité renouvelée du NDC pourraient lui permettre d’engager les réformes nécessaires pour répondre aux attentes des Ghanéens.Le Ghana ouvre ainsi une nouvelle page de son histoire politique, avec une promesse de stabilité et de progrès sous cette nouvelle administration.
SALOUMDIARRA
