Disparition de Foniké Manguè et Billo Bah : Le gouvernement assure poursuivre les enquêtes, mais les doutes persistent

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CONAKRY/Six mois après les disparitions inexpliquées de deux figures emblématiques de la société civile guinéenne, Oumar Syla, alias « Foniké Manguè », et Billo Bah, le mystère reste entier. Ce jeudi 9 janvier 2025, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a été interrogé par Radio France Internationale (RFI) pour faire le point sur cette affaire qui continue de soulever de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique.

Interrogé sur l’état d’avancement des enquêtes, le ministre a indiqué que les autorités compétentes, notamment le ministère de la Justice et le parquet général, travaillent sur le dossier. « Nous attendions un point de situation en fin d’année, » a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que les investigations n’avaient pour l’instant abouti à aucun élément concret permettant d’éclaircir les circonstances de ces disparitions.

Dans un contexte marqué par une forte suspicion de la part de la population, Ousmane Gaoual Diallo a réfuté tout lien entre les disparitions et les forces de l’ordre ou les institutions de l’État. « Ils n’ont pas fait l’objet d’enlèvements par les autorités, les institutions ou des forces spéciales. Cela ne repose sur aucun fondement, » a-t-il affirmé, insistant sur l’absence de preuves corroborant ces accusations.

Face à l’hypothèse selon laquelle des services opérant en dehors des structures officielles pourraient être impliqués, le ministre a également rejeté cette piste, appelant à éviter les conclusions hâtives et les accusations non fondées.

Malgré ces démentis, les disparitions de Foniké Manguè et Billo Bah continuent de provoquer une vive indignation. Les familles des disparus, les organisations de défense des droits de l’homme et plusieurs acteurs de la société civile dénoncent ce qu’ils considèrent comme une insuffisance de résultats dans les enquêtes, alimentant le sentiment d’impunité.

Ces deux activistes, connus pour leur engagement en faveur des droits civiques et leur critique des autorités actuelles, étaient des figures de proue dans la mobilisation citoyenne. Leur disparition suscite des interrogations sur l’état des libertés fondamentales et la protection des militants en Guinée.

Si le gouvernement assure que des efforts sont en cours pour faire la lumière sur cette affaire, de nombreux observateurs appellent à davantage de transparence dans la communication sur l’état des enquêtes. Dans une affaire aussi sensible, où la confiance des citoyens envers les institutions est en jeu, il est crucial que les autorités multiplient les initiatives pour garantir la justice et rassurer la population.

En attendant des avancées concrètes, la Guinée reste suspendue à des réponses qui, pour l’heure, tardent à venir, laissant planer un lourd climat d’incertitude et de préoccupations sur l’avenir des droits de l’homme dans le pays.

Guineegazette.com

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