CONAKRY/ Dans un décret lu à la télévision nationale le vendredi 28 mars 2025, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a accordé une grâce présidentielle à l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara.
L’ancien president de la transition en 2009 avait été condamné le 31 juillet 2024 à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité, en lien avec le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, où au moins 156 personnes ont perdu la vie et des centaines ont été blessées, selon une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU.

Cette grâce présidentielle intervient dans un contexte où le général Doumbouya avait déjà accordé des mesures similaires à d’autres détenus par le passé. En janvier 2024, il avait gracié plusieurs condamnés, dont les peines variaient de quelques mois à plusieurs années, pour des infractions telles que le vol ou la détention de substances illicites.

La décision de gracier Moussa Dadis Camara suscite des réactions diverses au sein de la population guinéenne et des organisations de défense des droits de l’homme. Si certains y voient un geste en faveur de la réconciliation nationale, d’autres s’interrogent sur l’impact de cette mesure sur la lutte contre l’impunité et le respect des droits des victimes des événements de 2009.
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