ETATS UNIS-MAISON BLANCHE/Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait avoir un impact contrasté pour les pays africains. Lors de son premier mandat, il a montré peu d’intérêt pour le continent, n’effectuant aucune visite officielle et se contentant d’une approche limitée, axée principalement sur le commerce et la sécurité, sans engagement diplomatique profond.
Trump a adopté un ton controversé, notamment par ses propos désobligeants envers certains pays africains, qui avaient suscité une vive réaction. Malgré cela, la politique africaine de son administration a principalement suivi une continuité des mandats précédents, maintenant les investissements et le soutien militaire dans les régions affectées par le terrorisme, mais avec une réduction progressive de la présence militaire américaine.
Les dirigeants africains, bien qu’ils aient félicité Trump, semblent aborder ce second mandat avec prudence. Certains espèrent une coopération renforcée dans des domaines comme la paix en RDC, tandis que d’autres, comme en Afrique du Sud, redoutent les effets économiques potentiellement négatifs. Les politiques de Trump en matière de protectionnisme et son bras de fer avec la Chine, premier partenaire de nombreux pays africains, pourraient également affecter des économies africaines dépendantes des exportations, notamment sous l’accord AGOA.
Au Sénégal et dans d’autres pays, l’élection est accueillie avec un certain fatalisme, sans grandes attentes de solidarité internationale. Par ailleurs, l’influence de Trump sur la géopolitique mondiale pourrait aussi limiter l’Afrique, par exemple en matière de climat ou de réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, pour lesquels un soutien américain est crucial.
Dans l’ensemble, ce second mandat s’annonce comme une période d’incertitudes et d’attentes modérées, avec des ajustements possibles selon les intérêts économiques et stratégiques propres à chaque nation africaine.
LA REDACTION